Mini-enquête
21 mai 2025
2 minutes

Comment on fait ça une recherche scientifique?

EPAV Média te partage souvent des statistiques ou des faits. « La nicotine augmente les risques de développer des troubles psychologiques comme la dépression ou l’anxiété » ou « 80 % des jeunes ne vapotent pas » sont quelques exemples. Pis ça c’est pas juste sur EPAV! C’est partout, tout le temps, sur les réseaux sociaux. Et derrière, il y a des équipes de scientifiques qui ont travaillé fort! Mais comment on en arrive à ces conclusions? Cette question, je me la suis posée aussi. Parce que tout ça, ben c’est super abstrait. Alors pour avoir une meilleure idée, on est allés rencontrer la professeure Carolyn Baglole et Vincenza Caruana de l’équipe de recherche de McGill.

 

Rencontre à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill 

Carolyn Baglole, scientifique, et Vincenza Caruana, étudiante au doctorat, nous ont accueilli à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill au début du mois d’avril. L’Institut se trouve au métro Vendôme à Montréal, à côté de l’Hôpital Royal Victoria. Super impressionnant! Dans l’entrée, une imposante sculpture me questionne. « C’est une hémoglobine » m’indique Carolyn Baglole. Ça fait 10 ans que l’équipe de recherche travaille ici! 

 

@epavmedia

🎥 L’équipe édito s’est rendue à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill pour pour plonger au cœur des recherches sur le vapotage 🧪💡 L’enquête sort demain 🤩🙂 #EPAV

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Trouver la réponse à une question qui n’en a pas 

« Avec notre travail, on essaye de comprendre l’impact du vapotage sur le cœur, les poumons et d’autres organes » poursuit la scientifique. Comment? Ben en fait, tout commence par une question.  

« L’objectif quand on fait une recherche scientifique, c’est de trouver la réponse à une question qui n’en a pas. Il n’y a pas beaucoup d’informations sur les méfaits du vapotage liés aux maladies cardiaques » m’explique Vincenza Caruana.  

Bref! Tu l’as compris, l’équipe de McGill a décidé de se concentrer sur les méfaits du vapotage sur le cœur. Ensuite, la prochaine étape, c’est de formuler une hypothèse. « Et après ça, il faut faire des expériences pour répondre à cette question, il faut analyser tous les résultats et faire des conclusions ».  

 

C’était quoi finalement, la réponse à la question de cette recherche? 

Après touuut ce travail (dit de même, ça a l’air facile, mais en fait, ça prend des mois!), l’équipe de McGill a pu faire des conclusions. « Nos résultats suggèrent que vapoter pourrait endommager les organes du corps comme le cœur ou les poumons. Ça pourrait ensuite augmenter les risques pour une personne de tomber malade dans sa vie » me dit Carolyn Baglole.  

 

L’équipe de McGill = une pièce du casse-tête des recherches sur le vapotage dans le monde 

À travers tout ce travail, l’objectif c’est de vous aider, toi et tes ami.e.s, à prendre des décisions éclairées. « On espère aussi informer les parents inquiets, les intervenant.e.s et le milieu de la santé » termine la scientifique avant nous raccompagner.  

Pis tse, l’équipe de McGill est loin d’être la seule à travailler sur les méfaits du vapotage. « Il y a également d’autres scientifiques inquiets à propos des risques du vapotage sur la santé au Canada ainsi qu’ailleurs à travers le monde. C’est un effort commun avec d’autres scientifiques pour tenter de comprendre les conséquences du vapotage sur le corps ».  

Dans le fond, ce que j’ai retenu de cet après-midi à l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill, c’est que des personnes font preuve de rigueur et de sérieux dans leur travail pour s’assurer de notre santé. Pis ça, ben c’est vraiment rassurant! 

Photo de Roxane Tejerina
Roxane Téjérina
Rédactrice